Sunday, August 2, 2009

Trois albums

Vendredi dernier, je suis allée pour la énième fois voir Antoine Gratton en spectacle.

Et, malgré que je connaisse maintenant par coeur toutes les petites blagues qu'il compte entre ses chansons, les modifications qu'il a ajouté aux chansons de son dernier disque, les blagues sur les "Cornets" et les affreux costumes accompagnés d'une étoile de plus en plus déformée, je ne pourrais m'en passer.

Antoine Gratton est un artiste. Un vrai. Un musicien qui connaît son art, et qui sait comment plaire.

Et c'est une nouvelle expérience à chaque fois.

Il y a peu d'artistes de qui on ne se lasserait pas de voir en spectacle. Malgré le talent de l'artiste et la qualité du "show", deux spectacles, surtout quand l'artiste n'a que trois albums à son actif, restent deux spectacles souvent similaires.

Mais bizarrement, pas avec Antoine. À chaque fois, il nous transporte dans un univers différent, conscient que plusieurs l'on déjà vu par le passé.

Et donc, vendredi dernier, je fais la remarque à mon amie, "c'est fou, ça fait quoi, 20 fois? que je vois Antoine en spectacle, et j'ai vraiment hâte de le voir!" Et elle comprenait très bien ce que je voulais dire. "C'est vrai, et dire qu'avec la plupart des artistes, on se considère chanceux si on les voit deux fois en spectacle!"

Et justement, il y en a un que je n'ai vu que deux fois, et quelle chance. Jason Mraz.

Lui réussit à recapturer ses chansons dans leur forme la plus absolue, de façon à nous faire rêvasser à son spectacle à chaque fois que les chansons reviennent sur notre iPod. Contrairement à Antoine, qui est excellent pour ses qualités d'improvisateur et pour ses versions "live" tellement incroyables que le CD n'est plus autant satisfaisant.

Antoine est multi-instrumentiste, une bête de scène. Jason, lui, accompagne ses paroles plutôt suggestives de mouvements l'étant tout autant. L'ambiance n'est pas la même, le public non plus. Jason Mraz est maintenant connu internationalement, trois albums originaux et un méga-hit plus tard, mais il réussit encore à connecter avec son public comme il le faisait dans la petite salle du Club Soda il y a de ça cinq ans.

Mais faut-il vraiment avoir ce "quelque chose" et cette capacité à connecter avec le public pour être mémorable en spectacle?

Non, si la qualité de la musique le permet. Et rare sont ceux qui réussissent à produire de la musique d'une si grande qualité. Mais Brand New, eux, nous transportent dans un tout autre univers. Un monde parallèle.

Rien à voir avec les showmen précédents.

Du début à la fin, pas un mot, pas une blague, pas de danse, simplement des musiciens pratiquant leur art avec le plus grand des talents.

Et j'aurai la chance de les voir pour la 8e fois cet automne.

Et à ce moment là, ils auront quatre albums à leur actif.

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